Le quartier de la Madeleine se situe au sud ouest de la commune au confluent de la rivière Luye et de la Durance, au carrefour de deux voies de circulation ouvertes dès l’époque romaine.
La voie romaine la plus ancienne qui portait le nom de Via Cottia per Alpem reliait l’Italie à la Provence, en passant par Gap, et se prolongeait par la Via Domitia vers le sud .
Au 14e siècle, la papauté s’installe à Avignon, ce qui génère de nombreux trafics commerciaux entre l’Italie et le Comtat Vénaissin. Les déplacements des personnes et des animaux étaient sanctionnés par des péages très rémunérateurs. Les voyageurs cherchent donc à éviter les vallées trop contrôlées et trop chères.
Le carrefour de la Madeleine qui ouvrait l’accès aux routes de la Luye, de la Durance et de la Vance en évitant Gap était stratégique et fut très tôt un lieu de passage très utilisé par les voyageurs, « pèlerins, marchands, personnages de tout métier et de tout rang et à tous ceux qui, venus du Piémont, se rendaient dans le Comtat, ou qui, partis d’Avignon, se dirigeaient vers l’Italie du Nord ».
Voici un texte de Thérèse Sclaffert, historienne, sur la Vallée de l’Avance au Moyen Age :
« Il suffit de jeter les yeux sur une carte pour se rendre compte de la facilité avec laquelle on peut, en remontant l’Avance, atteindre la plaine de Chorges et, en la descendant, rejoindre la Durance. Or, comme la plaine de Chorges ouvre la route de Briançon et de Genève, et que, d’autre part, la Durance conduit vers la Provence ou le Comtat, on voit combien était précieuse cette humble vallée qui, à travers un massif épais et difficilement pénétrable, permettait de rejoindre rapidement la plus grande voie des Alpes du Sud vers l’Italie du Nord. Sans doute, le voyageur, venu du Sud, à destination de l’Italie, trouvait, devant lui, en arrivant à Tallard, une route largement ouverte qui l’amenait à Neffes, puis à Gap, puis à la Bâtie-Neuve d’où il atteignait Chorges. Il contournait ainsi le massif vers l’Ouest et le Nord, mais au cours de ce voyage il perdait beaucoup de temps et il lui fallait laisser de beaux deniers aux péages et aux aubergistes. La route par la Madeleine, Valserres et la vallée de l’Avance évitait précisément ce détour. Aussi, de très bonne heure, fut-elle suivie par les pèlerins et les marchands, et pendant tout le moyen âge, elle fit, à la route de la Luye par Gap, une concurrence terrible que, ni les efforts combinés des évêques de Gap et des Dauphins, ni les sévères menaces des rois de France ne parvinrent à empêcher » (Thérèse Sclafert La Vallée de l’Avance au Moyen Age Ed. Gap : Louis Jean , 1928).
Un autre texte de Félix ALLEMAND, l’historien de Jarjayes:
« En 1317, l’évêque de Gap, souffrant qu’une partie du trafic échappait au péage de Gap, porte une défense de passer par Lettret et la Vallée de la Vence pour se rendre vers Chorges, Embrun, Briançon et l’Italie du Nord, et vice versa, afin de contraindre les voituriers de passer par Gap et acquitter les droits de transit ; cette défense fut renouvelée, en 1405, par Geoffroi le Meingre, gouverneur du Dauphiné ; et, en 1484, des panonceaux aux armes delphinales, portant cette prohibition, furent arborés près de La Bâtie-St-Roman et à la Magdeleine, sur la Luye » (Archives du Château de Jarjayes – F. Allemand – Précis historique sur la Vallée de la Vence- 1898- Impr. Jean & Peyrot).
Preuve de sa fréquentation , le quartier abritait au Moyen Age, un « hôpital » consacré à Sainte Madeleine et qui lui donna son nom (Marie-Madeleine est la pécheresse repentie devenue entièrement dévouée à Jésus qui finira sa vie à la grotte de la sainte-Baume dans la prière et la pénitence selon une légende provençale).
Les hôpitaux au sens du moyen âge -tenus par des ordres religieux hospitaliers– étaient localisés sur des lieux de passage, et servaient de lieu d’accueil pour les pauvres, les malades et les pèlerins de passage.
« Au Moyen Age, les piétons, les muletiers et les cavaliers qui sillonnaient les chemins trouvaient, d’étape en étape, des hospices d’accueil desservis par des ordres spécialisés. L’Hôpital de La Madeleine fut sans doute construit par l’Ordre du Temple (templiers). Celui-ci possédait en effet au début du 13e siècle de nombreuses commanderies dans la région. Lors de sa dissolution en 1312, ses biens immobiliers furent dévolus à l’ordre de St Jean de Jérusalem, ordre religieux et militaire fondé au 11e siècle et qui possédait de nombreuses commanderies dans la Région » (Les Hautes-Alpes, hier, aujourd’hui, demain – P. Chauvet et P. Pons).
La présence à Jarjayes de l’Hôpital de La Madeleine est citée par l’historien Joseph ROMAN (1840-1924) : « Dans la paroisse de Jarjayes, au confluent de la Durance et de La Luye, les hospitaliers avaient un hôpital nommé La Madeleine, dont les ruines se voient encore. Il en est question dans les reconnaissances 1306, 1336 et 1342. Ils le possédaient encore au XVIe siècle ». (L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes 1884/ par J. Roman -Bulletin de l’académie delphinale 1883-p15).
Félix ALLEMAND, curé de Jarjayes et auteur de l’ « Histoire de Jarjayes » (1895) précise que « L’ordre de St-Jean de Jérusalem possédait dans la paroisse quelques terres, ainsi que l’hôpital de la Magdeleine situé au confluent de la Durance et de la Luye. Les terres de cet hôpital furent acquises par Gaspard Davin qui les possédait en 1576. Cet établissement cessa dès lors d’exister . Une petite chapelle, en faisait partie. Elle était située à quelque distance de la maison hospitalière, sur le penchant d’une colline, à 20 mètres de hauteur, à droite en remontant la route de la Luye».
Au 16e siècle, l’ancien hôpital a été remplacé par une ferme construite sur ses ruines.
« Gaspard Davin, acquéreur de l’hôpital de la Magdeleine, sur la Luye, se faisait appeler, en 1576, sieur de la Magdeleine, et son successeur , Etienne Guialé , en fît autant ». (Tabl. hist. des Hautes-Alpes, par M. J. Roman ; Mémoires au procès Reygnier ; hommages des seigneurs, chartes et autres documents).
Sur le cadastre de 1810 (voir plus bas), on peut constater que la famille DAVIN possédait encore ces terres (voir plus bas cadastre napoléonien). Mais s’agit-il des descendants de Gaspard DAVIN ?
La propriété accueillait encore, il y a quelques années, une exploitation agricole, arboriculture, distillerie, aujourd’hui reconvertie pour une part en centre d‘activités culturelles, pour réceptions, séminaires, concerts, expositions, réunions diverses. Une activité agricole annexe (polyculture) y subsiste encore.
Le hameau abrite également un quartier appelé « Le Chastelas » , nom issu du latin puis du provençal « castellas » dérivé du latin « castel » ou de « chatel » château en occitan, et « las » forme provençale péjorative. Avec sa situation stratégique à l’entrée sud de la vallée de la Luye, l’endroit abritait peut-être une ancienne ferme fortifiée ou un petit château.
Félix Allemand y fait référence en 1895 dans son Histoire de Jarjayes : « Il existait, près de la Luye, une autre maison forte appelée le châtelas; il n’en subsiste plus que quelques débris ».
Autre curiosité aujourd’hui disparue, le Café de la Madeleine.
Il s’agissait d’un ancien Relais de poste-auberge, étape sur la route de Barcelonnette et Briançon en bordure de la Durance, rendez-vous des pêcheurs de la Durance et de la Luye. L’auberge a été transformée à l’époque moderne en un café-restaurant que les plus anciens ont connue sous le nom de « café des Pêcheurs » qui a donné son nom au carrefour actuel. Certains anciens prétendent qu’après guerre, il était fréquenté par d’autres sortes de pêcheurs, « pas tout à fait des pêcheurs à la ligne ….. mais plutôt ceux qui venaient se livrer à une pêche d’un autre genre … » (G. Nicolas 1986).
La carte postale ancienne qui sert d’illustration à cet article est datée du début du 20ème siècle. Elle montre le carrefour des routes de Marseille et de la Luye, le relais-auberge devenu café des Pêcheurs, le pont qui traverse la Luye (construit ou reconstruit en 1626 sur ordre du connétable de Lesdiguières- Histoire de Jarjayes F. Allemand), et le cours de la Durance avant la construction du barrage, dont le lit s’étendait bien au delà du cours d’eau actuel.
Notez la calèche stationnée face à l’auberge.
Au recensement de 1896 le « cafetier » était Joseph PEYROT alors âgé de 62 ans. En 1901, après le décès de Joseph, ce fut Pierre BOISSERENQ âgé de 26 ans marié à Charlotte ASTRIOU qui prit la relève.
Celui de 1906 nous apprend que la veuve de Joseph PEYROT, Léonie MARCELLIN , âgée de 52 ans, a repris l’affaire. Elle est désignée comme « cabaretière » avec ses deux enfants, Joséphine et Léon.
Selon le dernier recensement en ligne aux archives départementales, en 1936, c’était M. Augustin MARTIN qui était cabaretier juste avant la guerre.
Origine du nom :
Le nom de La Madeleine est attesté depuis le 13eme siècle (voir ci dessus).
Il est cité sous le nom de La Magdeleine en 1537 (Arch. Des H.A. 7E. G. de Manteyer La Terre de Jarjayes en Gapençais), Dans deux reconnaissances faites à Messire Charles Flote, recteur de la chapelle de la Magdeleine du lieu de Jarjayes, absent, noble Jean Flote, coseigneur de Jarjayes, son frère, présent et recevant pour lui, dans le château dudit noble Jean Flote et en la chambre plus haute du dernier, au Collet. Acte reçu par Me Pierre Queyrel. Arch. des H.-A.: 1 E. 3.139 ter. Minutes de Me Pierre – Queyrel de 199 feuillets; aux ff. 148 r°-150 v° et 1,51 r°- 153 VI. (Arch. Des H.A. 7E. G. de Manteyer La Terre de Jarjayes en Gapençais 1537 p505).
Cité aussi dans le Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes par Joseph Roman 1884 : Madeleine (La): ferme et ruines, cne de Jarjayes – Capella Beate Marie Magdalene, 1506 (Gap, Livre terrier).
Le Cadastre de 1810 :
Sur le plan cadastral de 1810 (cadastre Napoléonien), il n’y avait que quatre maisons isolées au Chastelas et à La Magdeleine :
lien vers le plan napoléonien des Archives départementales.
Voici les propriétaires des maisons existantes en 1810 (parcellaire cadastral Archives départementales 05) :
Hameau |
Nom |
Ref Cad |
Nature |
La Magdeleine |
Davin notaire à la Batie Neuve |
D 61 |
Maison |
D 563 |
Vacant |
||
D 564 |
Maison |
||
Chastelas |
Saulieu St Jeaeque à Lettret |
D 117 |
Four |
D 120 |
|||
Charles Dominique Fils François à Lettret |
D192 |
Roitoir(1) |
|
D150 |
Maison |
(1) Un rotoir, roitoir, routoir ou roussoir, est un endroit où l’on rouit les plantes textiles, notamment le lin et le chanvre. Le rotoir était tantôt un trou creusé au bord d’une mare, un étang, un petit cours d’eau. Les eaux qui le formaient étaient stagnantes ou courantes. Le rouissage est la macération que l’on fait subir aux plantes textiles, pour faciliter la séparation de l’écorce filamenteuse avec la tige.
La population du hameau est restée relativement stable depuis le début du 19ème siècle. Les recensements (consultables sur le site des archives départementales) dénombrant entre 1 et 6 maisons, incluaient parfois les maisons éparses voisines de La Luye ou de Malcor. Les habitant étaient pour la plupart cultivateurs (fermiers, métayers ou propriétaires). Les familles logeaient souvent du personnel domestique, des ouvriers saisonniers ou journaliers.
Année |
Maisons |
Ménages |
Indiv |
Familles |
1846 |
3 |
3 |
20 |
Charles, Leautier (cultivateurs), Reynier (vannier) |
1856 |
4 |
5 |
33 |
Davin, Motte, Charles, Disdier (fermier) Menu (cultivateurs) |
1872 |
3 |
3 |
15 |
Vinson (fermier), Motte, Charles |
1876 |
6 |
6 |
20 |
(La Luye) Motte, Charles, Amat, Borel, Boeuf (entrepreneur),Truchet (aubergiste) |
1881 |
5 |
5 |
14 |
Ravagne, Borel, Constans, Motte, Charles, |
1886 |
5 |
5 |
18 |
Reymond,Motte, Borel, Constans, Peyrot (cafetier) |
1891 |
4 |
4 |
20 |
Motte, Brenier, Seymath (fermier), Peyrot |
1896 |
6 |
6 |
20 |
Soubra, Borel (cantonnier), Motte, Brenier, Peyrot |
1901 |
5 |
5 |
19 |
Boisserenq (cafetier), Davin, Brenier, Motte, Borel |
1906 |
6 |
6 |
22 |
Brenier, Motte, Borel, Dorche, Reynier (journalier), Peyrot (veuve) |
1911 |
5 |
6 |
20 |
Brenier, Motte, Borel, Arnaud, Peyrot |
1921 |
5 |
5 |
24 |
Jeanselme (cantonnier), Brenier, Motte, Arnaud, Peyrot |
1926 |
4 |
4 |
20 |
Brenier, Motte, Arnaud, Grimaud, Peyrot |
1931 |
4 |
4 |
15 |
Brenier, Motte, Arnaud, Grimaud, Daumas |
1936 |
6 |
7 |
29 |
Brenier, Motte, Arnaud, Martin (cabaretier), Peyrot, Isacchini (contremaître italien) |
Voici une carte postale du début du 20 ème siècle (Y. Fournier, edit. Gap) représentant une vue de l’auberge située en bordure de Durance et de Luye – situation idéale pour la pêche – avec la montagne de Saint-Maurice au deuxième plan.
Pas à pas :
En venant de Lettret, dès qu’on franchit la Luye, on se trouve au quartier de la Madeleine. A partir du carrefour qui réunit la RD 900 b et la D 942, là où se trouvait l’ancien « Café des Pêcheurs », on empruntant la route de « La Luye » qui nous conduit à Gap, et à peine à 500m, et tout de suite à droite, on accède au lieu dit «La Madeleine». C’est un grand ensemble composé de plusieurs bâtiments . Il y a peu, c’était encore une exploitation agricole, avec une longue histoire derrière elle qui remonte au haut Moyen Age . Un peu plus loin sur la droite une petite route qui mène au hameau du «Chastelas» qui abrite quelques habitations. Au delà la route continue vers Gap dans une vallée étroite longeant le torrent de la Luye sur sa gauche, où l’on trouve le circuit de moto cross et le stand du club de tir de Gap, et sur la droite, la falaise de la Roche et les quartiers de Malatras, les Sayons et le Villard.
Nous revenons sur nos pas et au niveau du carrefour prenons la direction de « Valserres ». Quelques centaines de mètres après le carrefour nous arrivons au lieu-dit «La Drague», aujourd’hui encore, à droite une entreprise de matériaux de construction (CBA) qui est le seul établissement industriel de la commune, puis le carrefour reliant les deux départementales appelé « La patte d’Oie » par les Jarjayais, qui sépare la D900 vers Malcor, Remollon et Barcelonnette, et sur la gauche la D942 vers les Tancs, Valserres et Briançon.
A gauche, face à l’usine, une maison d’habitation et le chemin du « Gourgoulet » (ancienne route), le CR 23 qui relie les deux départementales en passant derrière le Marché Paysan.
En continuant droit au niveau de la bifurcation et en laissant à gauche la D 942 qui nous mène à Valserres (pour Val, Vallée enserrée), nous nous dirigeons à droite vers « le pont de l’Archidiacre », nous trouvons le quartier de «Malcor» à droite un chemin en cul de sac qui nous conduit à plusieurs habitations pour trouver au bout, probablement une ancienne exploitation agricole bordée par la Durance, reconvertie en gites, chalets d’hôtes, à gauche pratiquement en face, une petite route « les Gravas » qui rejoint la route de « Valserres » évitée précédemment. En entamant la route de Gravas, tout de suite à gauche « Le Vieux Moulin » une maison d’habitation, à droite juste en face une menuiserie-fabrique de meubles. Quelques dizaines de mètres plus loin, une deuxième route en cul de sac qui mène à une ancienne exploitation maraichère. Poursuivons notre chemin sur la route des « Gravas », de part et d’autre des vergers pour déboucher sur la RD 942 qui nous permet par la droite de rejoindre le carrefour des « Tancs » et « Valserres », soit tout droit, en traversant la route de rejoindre Saint Martin par un chemin dit de « l’Ubac » qui se trouve à l’adret, ( amusant non ?).
Revenons au Marche Paysan et prenons la route départementale D942 qui nous mène à Valserres. A gauche le chemin du « Gourgoulet » en face à droite « Pré Olivier » (ruine) , toujours à droite le chemin des Gravas et en face le chemin de l’Ubac qui part de « Pont Vert pour rejoindre Saint Martin. Passé le chemin des Gravas, toujours à droite , « Les Gravas », « les Clots », « Cartières des Gardes », « les Sarrets », « Bridouce », en dessous de Bridouce Le Moulin, et avant d’arriver aux Tancs ,« Pendant ». Revenons à Pont Vert quelques 200 m plus loin sur la gauche, surplombant la route quelques habitations, quelques centaines de mètres après, toujours à gauche, le raccourci de « Chaudane » qui nous conduit à Jarjayes sans passer par le carrefour des Tancs. Après Bridouce, « Le Pendant ou Pandant », nous avons « Gouzarde » à gauche, bordée par le raccourci de « Chaudane » la RD 942 et par « Bigaude et L’Hoche ».
Petit glossaire:
Le Café des Pécheurs : à l’intersection de la route de la Luye et de celle de Tallard ; il n’existe plus aujourd’hui, RD 900b et 942 A ; haut lieu des pêcheurs en tous genres.
La Madeleine : ce nom désigne souvent d’anciens hôpitaux ruraux administrés par la congrégation des Frères de Sainte Marie Madeleine.
Le Chastelas : en occitan « chastel », « casteu », petite forteresse, et las forme provençale péjorative.
La Drague : probablement parce que dans le temps on y draguait les matériaux que pouvait offrir le lit d’une rivière pour la construction.
Le Chemin du Gourgoulet : raccourci à gauche en face de la Drague qui permet de rejoindre la route de Valserres. Prov. Gourga, petit gorge. Gour, petit trou rempli d’eau, gouffre, cavité, mais aussi tout ce qui a attrait à l’eau, gargouille, gargouiller.
Les Clots : sur la droite entre la RD 942 A et les Gravas et les Sarrets, en allant sur Valserres : clot pour terrain plat.
Le Vieux Moulin : au début de la route des Gravas, aujourd’hui disparu, il était alimenté en eau par canal amenant l’eau de l’Avance.
La route des Gravas : route qui part du Vieux Moulin qui mène au Pont Vert et à la D 942 A.
Le Chemin de l’Ubac : le cr 21 qui relie Pont Vert à Saint Martin.
Malcor : composé de mal dans le sens de mauvais et de cor pour cœur, personne qui avait un mauvais cœur, dans le sens de découragé. Orthographié quelquefois Malcol.
Le Pont de l’Archidiacre : en 1680, Pierre Gaillard archidiacre de Gap achète une vigne et un verger situés à Malcor, et peu après il offre la même somme pour la construction d’un pont sur la Durance, pont qui existait déjà mais avait été détruit lors des guerres de religion. Celui de Pierre Gaillard prit le nom de Pont de L’Archidiacre.
Chaudanne : de chaud (chaleur) ou chau désignant un plateau rocailleux, un champ en pente, un mauvais pâturage peut être le « chau » d’Anne. Le chemin A 5 qui relie la RD 942 direction Valserres et celle qui part des Tancs pour Jarjayes, la 942 A.
Bridouce : Origine ancienne et inconnue. Pourrait provenir du prénom de Douce de Valserres (Dulcia), épouse de Lantelme de Jarjayes (11e et 12e s) fille de Lantelme de Valserres et Béatrix de Jarjayes dont la famille possédait toutes les terres environnantes. Précédé de Bri (berceau). Autre version possible, de « bridou », le mors du cheval. Situation entre Chaudane et Malcor, en deçà de la nationale.
Le Pendant ou Pandant : pour pente a donné Pendant ou Pandant en face de Bridouce
Le Moulin : quelques pierres éparses qui attestent de la présence d’un vieux moulin à eau au alimenté par un canal d’amenée d’eau de l’Avance.
Lien vers le glossaire des noms et appellations des lieux-dits de Jarjayes: ICI
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